du 17 février au 02 mai 2010
Cette exposition, baptisée "Soulages, Verre, Cartons des vitraux de Conques", se tiendra jusqu’au 2 mai au musée Fabre, auquel l’artiste et sa femme ont fait une donation, en 2005, de vingt toiles accompagnées de neuf autres mises en dépôt.
Pour cette exposition, des cartons grandeur nature des vitraux, des échantillons de verre mis au point pour leur réalisation ou des croquis sont notamment présentés, pour la première fois en France, dans deux salles.
C’est en 1986 que Pierre Soulages, peintre du noir et de la lumière, se voit proposer la réalisation des 104 vitraux de cette abbatiale dont la construction remonte au XIe siècle. Ce travail durera 8 ans, les derniers vitraux étant installés en 1994.
Les cartons présentés témoignent du procédé particulier utilisé par l’artiste : les plombs étaient dessinés sur une surface lisse et blanche, de la taille des baies, avec un ruban adhésif noir de la même largeur que le seront les plombs, selon les explications de Pierre Soulages.
Pour cette commande, l’artiste avait travaillé à rebours, mettant d’abord au point un nouveau matériau, "un verre incolore, dit blanc, translucide et non transparent", a-t-il dit. Une verre respectant les variations de la lumière naturelle.
"Ce qu’on voit ici, c’est ce qui est à l’origine du projet du musée de Rodez, dont le premier coup de pioche va être donné prochainement", a commenté Pierre Soulages, natif de cette ville.
L’une des vocations du musée Soulages, auquel lui et sa femme ont consenti une donation de quelque 500 pièces (peintures, gouaches, travaux préparatoires des vitraux), sera selon le peintre "d’ouvrir les yeux des gens de cette région à laquelle je suis attaché. "Quand j’étais jeune, je sais dans quelle ignorance je me trouvais de l’art contemporain", a-t-il confié.
Le Centre Pompidou à Paris consacre une vaste rétrospective à son œuvre jusqu’au 8 mars.
cor/hg/elr/phb - AJP