PAPILLON.
Case des gardiens.
Dans la réclusion individuelle, les cases de gardiens se trouvaient au milieu du dispositif. Celles-ci leur permettaient de prendre en surveillance l’enfilade d’une dizaine de portes des cachots. Ainsi, ils pouvaient éviter que des bagnards de corvées s’emparent des clés et puissent ouvrir ces portes pour libérer les détenus susceptibles de provoquer des agitations ou des révoltes à l’intérieur du bagne.
Sur les murs et les sols des cellules individuelles et collectives on découvre de nombreux graffitis que les bagnards ont gravés à l’occasion de leur séjour. En particulier la cellule n° 47 qui a abrité beaucoup d’individus, dont le célèbre PAPILLON.
PAPILLON avait été condamné au bagne de Guyane dans les années 30 pour avoir tué un garçon de café. Ce dernier a quitté le bagne de Guyane à sa fermeture dans les années 50, avec les premiers forçats qui ont été ramenés en métropole. Il a fini de purger sa peine en France, contrairement à l’histoire de son évasion présentée dans le film « Papillon » dont Steeve Mac Queen a été le brillant interprète. Il est revenu en Guyane en 1951 pour faire la promotion de son livre. Ainsi, il a pu récupérer le bas flanc de la cellule n° 47 qui lui a été offert, à ce moment-là, par le propriétaire des lieux. Il faut préciser, qu’en 1946, à la fermeture du bagne, le Camp de la Transportation a été vendu, à la famille TANON, qui était une famille de riches commerçants de Saint-Laurent-du-Maroni.
Ce n’est qu’en 1989 que la Mairie de Saint-Laurent a pu le racheter, le sauvant ainsi de sa démolition.
Ecoutez PAPILLON parler des condamnés à mort, en cliquant sur la pièce jointe ci-dessous: Commentaires PAPILLON(2)
Sur les murs et les sols des cellules individuelles et collectives on découvre de nombreux graffitis que les bagnards ont gravés à l’occasion de leur séjour. En particulier la cellule n° 47 qui a abrité beaucoup d’individus, dont le célèbre PAPILLON.
PAPILLON avait été condamné au bagne de Guyane dans les années 30 pour avoir tué un garçon de café. Ce dernier a quitté le bagne de Guyane à sa fermeture dans les années 50, avec les premiers forçats qui ont été ramenés en métropole. Il a fini de purger sa peine en France, contrairement à l’histoire de son évasion présentée dans le film « Papillon » dont Steeve Mac Queen a été le brillant interprète. Il est revenu en Guyane en 1951 pour faire la promotion de son livre. Ainsi, il a pu récupérer le bas flanc de la cellule n° 47 qui lui a été offert, à ce moment-là, par le propriétaire des lieux. Il faut préciser, qu’en 1946, à la fermeture du bagne, le Camp de la Transportation a été vendu, à la famille TANON, qui était une famille de riches commerçants de Saint-Laurent-du-Maroni.
Ce n’est qu’en 1989 que la Mairie de Saint-Laurent a pu le racheter, le sauvant ainsi de sa démolition.
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LA BASCULE A CHARLOT: La guillotine.
Emplacement de la guillotine.
Dans la deuxième cour intérieure de la réclusion, on trouve l’emplacement de la guillotine.
Il y avait trois guillotines, une à la prison civile de Cayenne, une au bagne de Saint-Laurent-du-Maroni, une autre au bagne des Îles du Salut. Actuellement la guillotine n° 5 de la prison civile est déposée à Saint-Laurent car celles du bagne ont été emportées par l’Armée du Salut qui a participé à l’évacuation des derniers bagnards en 1952. Cette guillotine n° 5 n’aurait jamais servi et elle devrait être exposée prochainement au musée du bagne de Saint-Laurent-du-Maroni, en cours de réalisation.
Mais les guillotines affectées au bagne ont beaucoup fonctionné. Il est rapporté que certains gouverneurs, dans des moments de « délire » ont fait guillotiner plus de bagnards que l’histoire nous dit. Il est même précisé, qu’aux Iles du Salut, suite à un soulèvement, il y aurait eu plusieurs dizaines de bagnards guillotinés la même nuit…
A Saint-Laurent du Maroni, près de 50 exécutions capitales officielles auraient été effectuées... La guillotine était montée pour la circonstance. Les bois de justice étaient assemblés par le bourreau, qui était un bagnard volontaire, dont le dernier en date s’appelait Espel, dit « Le Chacal ». Celui-ci avait un humour bien particulier puisqu’il avait fait graver sur ses avant-bras « sauve qui peut », « succombe qui doit ». Il se faisait assister par deux autres bagnards et lorsque les bois de justice étaient bien ajustés, il testait l’instrument avec un ananas qui était tranché net par la lame de la guillotine. Ainsi préparé, le condamné pouvait être présenté devant ce terrible mécanisme.
Il y avait trois guillotines, une à la prison civile de Cayenne, une au bagne de Saint-Laurent-du-Maroni, une autre au bagne des Îles du Salut. Actuellement la guillotine n° 5 de la prison civile est déposée à Saint-Laurent car celles du bagne ont été emportées par l’Armée du Salut qui a participé à l’évacuation des derniers bagnards en 1952. Cette guillotine n° 5 n’aurait jamais servi et elle devrait être exposée prochainement au musée du bagne de Saint-Laurent-du-Maroni, en cours de réalisation.
Mais les guillotines affectées au bagne ont beaucoup fonctionné. Il est rapporté que certains gouverneurs, dans des moments de « délire » ont fait guillotiner plus de bagnards que l’histoire nous dit. Il est même précisé, qu’aux Iles du Salut, suite à un soulèvement, il y aurait eu plusieurs dizaines de bagnards guillotinés la même nuit…
A Saint-Laurent du Maroni, près de 50 exécutions capitales officielles auraient été effectuées... La guillotine était montée pour la circonstance. Les bois de justice étaient assemblés par le bourreau, qui était un bagnard volontaire, dont le dernier en date s’appelait Espel, dit « Le Chacal ». Celui-ci avait un humour bien particulier puisqu’il avait fait graver sur ses avant-bras « sauve qui peut », « succombe qui doit ». Il se faisait assister par deux autres bagnards et lorsque les bois de justice étaient bien ajustés, il testait l’instrument avec un ananas qui était tranché net par la lame de la guillotine. Ainsi préparé, le condamné pouvait être présenté devant ce terrible mécanisme.
Une exécution capitale au bagne.
UNE EXECUTION AU BAGNE.
Une fois la nuque rasée, et le col de sa chemise découpé, le condamné à mort était amené à la guillotine par le directeur du bagne. Précédemment, s’il le souhaitait, il recevait dans sa cellule l’aumônier du bagne qui pouvait l’entendre pour ces dernières intentions.
Puis, dans un petit local qui jouxtait la guillotine, il avait droit à un dernier repas. Il pouvait prétendre à un verre de vin et à un verre de « tafia » qui était le nom donné au rhum de cette époque. Il fumait une dernière cigarette.
Ensuite le corps et les bras étaient attachés par une large sangle de cuir sur une planche qui se trouvait en face de la guillotine, cette planche était appelée « la bascule à Charlot » par les bagnards. Car « Charlot » ou « Monsieur de Paris » était le surnom porté par BONNEFOY, matricule 42164, un ancien bourreau du bagne.
Enfin, à l’instant où le directeur du bagne donnait le signal, le condamné était projeté vers l’avant. La tête venait s’emprisonner dans une demie-lune de manière à ce qu’elle ne puisse plus bouger. La deuxième demie-lune qui était à la verticale tombait rapidement et la lourde lame tranchante commettait son bas office.
A ce moment-là, la tête tombait dans un récipient placé aux pieds du bourreau qui s’en emparait par les deux oreilles pour la présenter sanguinolente aux bagnards présents à l’exécution et rangés à genoux autour de la guillotine. Puis il prononçait ces mots : « justice est faite ».
Ecoutez le chant du condamné à mort, en cliquant sur son titre en bas ce cette page.
Le corps roulait dans un panier, puis partait à la fosse commune, ou comme le dit la chanson du forçat, après une exécution aux Iles du Salut, il était « enroulé dans de vieux draps » et jeté en pâture aux requins.
La cloche du bagne sonnait le glas pour toute exécution capitale. A Saint-Laurent-du-Maroni elle prévenait la population qui dans les rues s’arrêtait sur place par respect du condamné. Aux Iles du Salut, il est rapporté qu’au son de la cloche, les requins s’avançaient déjà près de la rive pour attendre le corps qui allait leur être jeté en pâture…
Voici présenté brièvement la vie des forçats à Saint-Laurent du Maroni. Il ne faut pas oublier de rappeler qu’entre 1852 et 1946, 70000 bagnards sont passés dans les bagnes de Guyane, avec une interruption de 20 ans où 20000 de ceux-ci, parmi la population blanche, sont dirigés vers la Nouvelle-Calédonie.
Une vidéo réalisée par Alexander MILES, concernant le bagne et les Îles du Salut, dont l'île du Diable avec un épisode concernant le Capitaine Alfred Dreyfus, est consultable en cliquant ICI
Puis, dans un petit local qui jouxtait la guillotine, il avait droit à un dernier repas. Il pouvait prétendre à un verre de vin et à un verre de « tafia » qui était le nom donné au rhum de cette époque. Il fumait une dernière cigarette.
Ensuite le corps et les bras étaient attachés par une large sangle de cuir sur une planche qui se trouvait en face de la guillotine, cette planche était appelée « la bascule à Charlot » par les bagnards. Car « Charlot » ou « Monsieur de Paris » était le surnom porté par BONNEFOY, matricule 42164, un ancien bourreau du bagne.
Enfin, à l’instant où le directeur du bagne donnait le signal, le condamné était projeté vers l’avant. La tête venait s’emprisonner dans une demie-lune de manière à ce qu’elle ne puisse plus bouger. La deuxième demie-lune qui était à la verticale tombait rapidement et la lourde lame tranchante commettait son bas office.
A ce moment-là, la tête tombait dans un récipient placé aux pieds du bourreau qui s’en emparait par les deux oreilles pour la présenter sanguinolente aux bagnards présents à l’exécution et rangés à genoux autour de la guillotine. Puis il prononçait ces mots : « justice est faite ».
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Le corps roulait dans un panier, puis partait à la fosse commune, ou comme le dit la chanson du forçat, après une exécution aux Iles du Salut, il était « enroulé dans de vieux draps » et jeté en pâture aux requins.
La cloche du bagne sonnait le glas pour toute exécution capitale. A Saint-Laurent-du-Maroni elle prévenait la population qui dans les rues s’arrêtait sur place par respect du condamné. Aux Iles du Salut, il est rapporté qu’au son de la cloche, les requins s’avançaient déjà près de la rive pour attendre le corps qui allait leur être jeté en pâture…
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(chant) Je suis un forçat (1951) (2.25 Mo)
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