Le 28 novembre 1789...
Le 28 novembre 1789, le docteur Joseph Guillotin présente aux députés de l'Assemblée constituante une machine destinée à la décapitation des condamnés et conçue par le chirurgien Antoine Louis, secrétaire perpétuel de l'Académie de chirurgie.
Inspirée d'un dispositif déjà connu en Italie, elle comporte un tranchoir glissant entre deux montants en bois. Elle assure selon ses promoteurs une mort immédiate et sans souffrance, à la différence de la pendaison, de la décapitation à la hache ou à l'épée, de la roue ou, pire, de l'écartèlement.
Selon le docteur Guillotin, philanthrope et député du tiers état de Paris, sa machine doit introduire l'égalité de tous les citoyens face à la peine capitale. «Les délits du même genre seront punis par le même genre de peine, quels que soient le rang et l'état du coupable», écrit-il dans un projet de loi.
Le 3 juin 1791, l'Assemblée constituante, sur une proposition du député Le Pelletier de Saint-Fargeau, édicte que «tout condamné à mort aura la tête tranchée». à noter que les députés repoussent une suggestion visant à abolir la peine de mort, émanant de... Maximilien de Robespierre !
Dans la foulée, l'Assemblée demande au docteur Guillotin et au chirurgien Louis d'améliorer leur machine à couper les têtes.
Antoine Louis perfectionne la machine avec le concours d'un mécanicien allemand, Tobias Schmidt. Il remplace en particulier le couperet en forme de croissant par un couperet en forme de trapèze. L'idée viendrait, dit-on, du roi Louis XVI, habile serrurier de son état.
La machine est essayée à Bicêtre sur des moutons et des cadavres. Un voleur de grand chemin, Nicolas-Jacques Pelletier, en fait les frais pour la première fois le 25 avril 1792.
La machine est d'abord appelée «louisette» ou «louison». Puis, les journalistes parlementaires, mécontents du docteur Guillotin qui, à l'Assemblée, en sa qualité de questeur, leur demandait de bien se tenir, la baptiseront «guillotine», non sans s'attirer les protestations de l'intéressé.
Dans l'argot des rues, la machine sera aussi surnommée le «rasoir national» ou la «Veuve»., ainsi que "la bascule à charlot" en rapport à Charles Sanson, bourreau de louis XVI et de Marie-Antoinette.
Pendant la Grande Terreur, en 1793 et 1794, 2780 condamnés à mort, auront à la connaître à Paris.
Elle recueillera en France un vif succès jusqu'au 29 juin 1939, date à laquelle les exécutions cessent d'être publiques. La dernière exécution remonte au 10 septembre 1977.
Le 18 septembre 1981, à Paris, l’Assemblée Nationale vote la loi d’abolition de la peine de mort présentée par le garde des Sceaux, Robert BADENTER. 369 députés votent en faveur et 113 s’y opposent. Cette initiative met la France au diapason des autres pays d’Europe occidentale.
A noter que la dernière exécution politique remonte en France au 11 mars 1963. La victime, Jean Bastien-Thiry, fut non pas guillotinée mais fusillée, comme pour mieux démontrer le caractère particulier de son acte.
Inspirée d'un dispositif déjà connu en Italie, elle comporte un tranchoir glissant entre deux montants en bois. Elle assure selon ses promoteurs une mort immédiate et sans souffrance, à la différence de la pendaison, de la décapitation à la hache ou à l'épée, de la roue ou, pire, de l'écartèlement.
Selon le docteur Guillotin, philanthrope et député du tiers état de Paris, sa machine doit introduire l'égalité de tous les citoyens face à la peine capitale. «Les délits du même genre seront punis par le même genre de peine, quels que soient le rang et l'état du coupable», écrit-il dans un projet de loi.
Le 3 juin 1791, l'Assemblée constituante, sur une proposition du député Le Pelletier de Saint-Fargeau, édicte que «tout condamné à mort aura la tête tranchée». à noter que les députés repoussent une suggestion visant à abolir la peine de mort, émanant de... Maximilien de Robespierre !
Dans la foulée, l'Assemblée demande au docteur Guillotin et au chirurgien Louis d'améliorer leur machine à couper les têtes.
Antoine Louis perfectionne la machine avec le concours d'un mécanicien allemand, Tobias Schmidt. Il remplace en particulier le couperet en forme de croissant par un couperet en forme de trapèze. L'idée viendrait, dit-on, du roi Louis XVI, habile serrurier de son état.
La machine est essayée à Bicêtre sur des moutons et des cadavres. Un voleur de grand chemin, Nicolas-Jacques Pelletier, en fait les frais pour la première fois le 25 avril 1792.
La machine est d'abord appelée «louisette» ou «louison». Puis, les journalistes parlementaires, mécontents du docteur Guillotin qui, à l'Assemblée, en sa qualité de questeur, leur demandait de bien se tenir, la baptiseront «guillotine», non sans s'attirer les protestations de l'intéressé.
Dans l'argot des rues, la machine sera aussi surnommée le «rasoir national» ou la «Veuve»., ainsi que "la bascule à charlot" en rapport à Charles Sanson, bourreau de louis XVI et de Marie-Antoinette.
Pendant la Grande Terreur, en 1793 et 1794, 2780 condamnés à mort, auront à la connaître à Paris.
Elle recueillera en France un vif succès jusqu'au 29 juin 1939, date à laquelle les exécutions cessent d'être publiques. La dernière exécution remonte au 10 septembre 1977.
Le 18 septembre 1981, à Paris, l’Assemblée Nationale vote la loi d’abolition de la peine de mort présentée par le garde des Sceaux, Robert BADENTER. 369 députés votent en faveur et 113 s’y opposent. Cette initiative met la France au diapason des autres pays d’Europe occidentale.
A noter que la dernière exécution politique remonte en France au 11 mars 1963. La victime, Jean Bastien-Thiry, fut non pas guillotinée mais fusillée, comme pour mieux démontrer le caractère particulier de son acte.
Au bagne : De la salle de discipline à la « bascule à charlot ».
Le cachot clair. Peinture de Francis LAGRANGE - peintre forçat.
Le Tribunal Maritime Spécial ( T.M.S.) pouvait prononcer trois sortes de condamnations : l’emprisonnement, le réclusion cellulaire et enfin la peine de mort.
Cette dernière était prononcée uniquement pour les condamnés en cours de peine. Seule, la cour d’assises était compétente pour y condamner les relégués ou les transportés libérés.
Deux punitions furent supprimées en 1926. Celle de la salle de discipline et celle du cachot. La salle de discipline était une pièce spéciale dans laquelle les condamnés à cette peine devaient marcher du lever au coucher du soleil, avec une interruption d’un quart d’heure toute les demie-heures. Cela, bien-sur, en plein soleil. Cette peine était très dure à subir et ne pouvait se prolonger au-delà d’un mois.
Cette dernière était prononcée uniquement pour les condamnés en cours de peine. Seule, la cour d’assises était compétente pour y condamner les relégués ou les transportés libérés.
Deux punitions furent supprimées en 1926. Celle de la salle de discipline et celle du cachot. La salle de discipline était une pièce spéciale dans laquelle les condamnés à cette peine devaient marcher du lever au coucher du soleil, avec une interruption d’un quart d’heure toute les demie-heures. Cela, bien-sur, en plein soleil. Cette peine était très dure à subir et ne pouvait se prolonger au-delà d’un mois.
Cachot noir - vestige du bagne Ile Saint Joseph.
Le cachot était une pièce dépourvue d’ouvertures de 13 à 17m3, où il faisait complètement noir. La ventilation était assurée uniquement par dix trous minuscules placés au bas de la porte et un tuyau d’aération qui partait du plafond.
Comme unique mobilier, il y avait un bas flanc et deux petits baquets identiques en bois, l’un servant à l’eau de boisson, l’autre aux déjections. Le condamné au cachot, plongé dans l’obscurité, les aurait confondus à coup sur si son flair ne lui avait permis des les distinguer.
Mis au fer tous les soirs, le condamné puni de cachot, était au pain sec et à l’eau deux jours sur trois ; le troisième, il touchait la ration normale. Il ne travaillait jamais, il était enfermé dans l’obscurité sans sortir jusqu’à la fin de la punition.
Le cachot était infligé pour deux mois au plus. Quand un condamné était au cachot pour plusieurs mois, cas très fréquent qui impliquait le cumul de plusieurs mois de cachot, il était mis 8 jours au « cachot clair » à la fin du premier mois, et retournait au cachot noir pour 30 jours, et ainsi de suite. Après le 30 janvier 1940, les peines de réclusions furent subies uniquement à Saint-Laurent-du-Maroni.
Comme unique mobilier, il y avait un bas flanc et deux petits baquets identiques en bois, l’un servant à l’eau de boisson, l’autre aux déjections. Le condamné au cachot, plongé dans l’obscurité, les aurait confondus à coup sur si son flair ne lui avait permis des les distinguer.
Mis au fer tous les soirs, le condamné puni de cachot, était au pain sec et à l’eau deux jours sur trois ; le troisième, il touchait la ration normale. Il ne travaillait jamais, il était enfermé dans l’obscurité sans sortir jusqu’à la fin de la punition.
Le cachot était infligé pour deux mois au plus. Quand un condamné était au cachot pour plusieurs mois, cas très fréquent qui impliquait le cumul de plusieurs mois de cachot, il était mis 8 jours au « cachot clair » à la fin du premier mois, et retournait au cachot noir pour 30 jours, et ainsi de suite. Après le 30 janvier 1940, les peines de réclusions furent subies uniquement à Saint-Laurent-du-Maroni.
ADIEU MAMAN - Gravure relevée sur le sol d'une cellule du quartier spécial de la réclusion de Saint-Laurent-du-Maroni, réservé aux condamnés à mort.
Les condamnés à mort par le T.M.S. passaient donc de longues semaines, et parfois des mois, dans les douze cellules du quartier spécial du pénitencier de Saint-Laurent-du-Maroni jusqu’à la fin du bagne, ou dans celles de l’Ile Royale jusqu’en 1927. Mais dès que le bateau qui arrivait de France une fois par mois apportait la confirmation de la condamnation, les choses allaient très vite : l’exécution avait lieu le lendemain matin suivant un cérémonial immuable.
Durant la nuit, le bourreau et ses aides montaient la guillotine à l’intérieur du pénitencier pour les condamnés en cours de peine, et à l’extérieur pour les autres. Cette opération se faisait aussi silencieusement que possible, pour éviter les manifestations intempestives dans les deux rangées qui bordent la cour.
À l’aube, le directeur du pénitencier, le substitut, l’aumônier, le médecin se retrouvaient au greffe. Une équipe de porte-clés ouvrait brusquement la porte de la cellule du condamné et se jetait sur lui. Puis on lui servait un dernier repas, accompagné d’un litre de vin, du « tafia », nom donné au mauvais rhum à l’époque, et d’un paquet de cigarettes. La plupart du temps, le condamné préférait hâter les choses et se contentait de grignoter et de boire un verre et d’allumer une cigarette.
Durant la nuit, le bourreau et ses aides montaient la guillotine à l’intérieur du pénitencier pour les condamnés en cours de peine, et à l’extérieur pour les autres. Cette opération se faisait aussi silencieusement que possible, pour éviter les manifestations intempestives dans les deux rangées qui bordent la cour.
À l’aube, le directeur du pénitencier, le substitut, l’aumônier, le médecin se retrouvaient au greffe. Une équipe de porte-clés ouvrait brusquement la porte de la cellule du condamné et se jetait sur lui. Puis on lui servait un dernier repas, accompagné d’un litre de vin, du « tafia », nom donné au mauvais rhum à l’époque, et d’un paquet de cigarettes. La plupart du temps, le condamné préférait hâter les choses et se contentait de grignoter et de boire un verre et d’allumer une cigarette.
Peinture de Francis LAGRANGE - peintre forçat.
Réveillé et nourris, le condamné à mort était ensuite conduit au greffe, où il devait signer le registre de lever d’écrou avant d’être exécuté. Ainsi, dès que sa signature était apposée, il cessait d’appartenir au quartier disciplinaire et il ressortait de l’hôpital pour les quelques instants qui lui restaient à vivre. Puis, les porte-clès lui liaient les mains derrière le dos et le cortège soutenant le condamné pénétrait dans la cour où était dressée la guillotine, entourée de militaires armés et de surveillants, en tenue blanche et casque colonial. Pendant très longtemps, les forçats assistaient à l’exécution, alignés à genoux sur plusieurs rangs, entourant l’horrible machine.
Le condamné était attaché par deux sangles sur une planche à bascule, puis projeté vers l’avant de manière à ce que son cou repose sur une demi-lunette. Puis simultanément la demi-lunette supérieure venait l’immobiliser avant que le couteau boulonné sur un lourd « mouton » le lui tranche dans un bruit sec. La tête tombait dans un bac en tôle. Tandis que l’aide détachait le corps de la planche et le faisait glisser dans un grand panier zingué, muni d’un couvercle, le bourreau se saisissait de la tête, par les oreilles, puisque les forçats étaient tondus, et la présentaient au public en disant : « Au nom du Peuple français, justice est faite ». Cette coutume, qui date de la Révolution, est toujours restée en vigueur au bagne, alors qu’elle avait été abandonnée depuis longtemps dans les prisons de France. En fin, la tête était placée entre les jambes du cadavre, et l’aumônier donnait la bénédiction.
Le bagne de Guyane a connu des bourreaux célèbres comme Isidore Hespel, dit « le Chacal », qui avait fait tatouer sur ses avant-bras droit et gauche les mots suivants « sauve qui peux », « succombe qui doit ». Il fut lui-même guillotiné le 23 décembre 1923 à Cayenne. Puis Bonnefoy libéré en 1948, surnommé « Monsieur de Paris » ou « Charlot », en rapport à « la bascule à Charlot », surnom hérité de la Révolution.
Le condamné était attaché par deux sangles sur une planche à bascule, puis projeté vers l’avant de manière à ce que son cou repose sur une demi-lunette. Puis simultanément la demi-lunette supérieure venait l’immobiliser avant que le couteau boulonné sur un lourd « mouton » le lui tranche dans un bruit sec. La tête tombait dans un bac en tôle. Tandis que l’aide détachait le corps de la planche et le faisait glisser dans un grand panier zingué, muni d’un couvercle, le bourreau se saisissait de la tête, par les oreilles, puisque les forçats étaient tondus, et la présentaient au public en disant : « Au nom du Peuple français, justice est faite ». Cette coutume, qui date de la Révolution, est toujours restée en vigueur au bagne, alors qu’elle avait été abandonnée depuis longtemps dans les prisons de France. En fin, la tête était placée entre les jambes du cadavre, et l’aumônier donnait la bénédiction.
Le bagne de Guyane a connu des bourreaux célèbres comme Isidore Hespel, dit « le Chacal », qui avait fait tatouer sur ses avant-bras droit et gauche les mots suivants « sauve qui peux », « succombe qui doit ». Il fut lui-même guillotiné le 23 décembre 1923 à Cayenne. Puis Bonnefoy libéré en 1948, surnommé « Monsieur de Paris » ou « Charlot », en rapport à « la bascule à Charlot », surnom hérité de la Révolution.
Photo décrite comme celle de Louis Ladurelle
Informations complémentaires apportées le 9 février 2011 concernant Louis Ladurelle
Un autre exécuteur était Louis Ladurelle ou « Monsieur de Saint-Laurent » (né à Rangeveaux - Moselle le 13 juin 1890 - décédé comme retraité le 25 juillet 1966, 4 rue Alfred Labbé à Viilerupt est enterré au nouveau cimetière de Mont-Saint-Martin - 54). De retour en métropole en 1934, il n'a pas été assassiné en 1937 comme le rapportent certains documents voire des articles de presse de l'époque. En effet Louis Ladurelle, qui avait tété condamné à 20 ans de bagne en 1923, pour le meurtre de sa femme, a travaillé à son retour du bagne à la Société d'Aubrives à Villerupt - Meurthe-et-Moselle.
C'est grâce à cet article et avec l'aide et le témoignage de deux lecteurs que la trace de Louis Ladurelle a été retrouvée le 7 février 2011. Un de ces lecteurs ayant travaillé avec lui dans les années 1955/1960, comme fondeur au haut-fourneau de Villerupt. Le second ayant trouvé le lieu de son inhumation. L'acte de décès et la photographie de sa sépulture ayant été authentifiés.
Le dernier bourreau Clouziot qui était appelé « Mouche à Bœuf », a été retrouvé pendu dans sa maison.
C'est grâce à cet article et avec l'aide et le témoignage de deux lecteurs que la trace de Louis Ladurelle a été retrouvée le 7 février 2011. Un de ces lecteurs ayant travaillé avec lui dans les années 1955/1960, comme fondeur au haut-fourneau de Villerupt. Le second ayant trouvé le lieu de son inhumation. L'acte de décès et la photographie de sa sépulture ayant été authentifiés.
Le dernier bourreau Clouziot qui était appelé « Mouche à Bœuf », a été retrouvé pendu dans sa maison.
Une des dernières guillotines existantes montée par le reporter photographe à Saint-Laurent-du-Maroni. Voir la série de photographies exclusives en fin d'article.
La Nouvelle-Calédonie, qui a accueilli plus de 15 000 condamnés de 1864 à 1897, a elle aussi connu à Bourail de sinistres « exécuteurs des hautes œuvres » dont Jugaret dit « La Gueule » et dont la seconde « guillotinade » vaut que l’on rapporte les détails.
Le condamné, un certain Fritz Krautmann, sujet suisse, universellement détesté, s’était rendu coupable de meurtres dans des conditions effarantes.
Un matin, Krautmann refuse le travail sur la route de Diahot. On venait de commencer d’appliquer les nouvelles prescriptions du gouverneur. Défricher la brousse, organiser des terrains à l’usage des « paysans de la transportation », leur donner des semences, des outils, cent cinquante francs pour attendre la récolte et trente mois de vivres avec des vêtements convenables. Il restait bien la maison. Mais M. Guillain avait décidé qu’elle serait construite par le bénéficiaire…
Krautmann, en véritable brute qu’il était, ne pouvait croire à ces avantages. On l’avait emmené loin du camp avec les autres pour préparer le sol. Il estima ridicule de se baisser sur la terre ingrate et, après quelques journées d’efforts pour venir à bout de sa sourde colère, il jeta son outil. Deux gardiens accoururent, et on assiste au dialogue suivant :
Ça ne vas pas ?
J’en ai plein le dos.
Bon ! Reprend ta pioche.
Non.
Tu as tort. Ce n’est plus pour l’Administration que tu travailles. C’est pour toi.
De la blague.
Veux-tu qu’on t’amène au commandant, il te le dira.
Allons-y.
Il fallut attendre le soir. Le commandant résidait dans une ferme abandonnée à Fouvary. Trente kilomètres en pleine jungle.
Deux surveillants, dont l’un avait besoin de repos, quittèrent le groupe pour s’enfoncer avec la mauvaise tête dans la nuit. On resta sans nouvelles des trois hommes jusqu’au surlendemain. Et, lorsque la patrouille envoyée à leur découverte revient avec son rapport, elle annonça leur mort.
Les gardiens avaient été retrouvés affreusement déchiquetés à coups de couteau. Quant à Fritz, aucune trace de lui. Il n’irait certainement pas loin.
Il fut arrêté en effet, une semaine plus tard dans une petite vallée au moment ou il essayait de faire cuire la chair d’un oiseau déjà plus qu’à moitié pourrie. Le volatile aurait écœuré un vautour. Krautmann le regretta néanmoins lorsqu’il fut arraché pour prendre la route de Bourail.
Condamné à mort, il ne s’attendait certes pas à ce que son bourreau, La Gueule, allait lui réserver en fait de surprise au moment psychologique.
Les deux forçats, à la suite d’une rixe ancienne, s’étaient, six mois auparavant juré une haine farouche. La cause prétendue signale qu’il s’agissait d’un « jeune » disputé âprement à Jugaret par le suisse. Et la bataille entre les deux compétiteurs s’était par surcroît très mal terminée, Krautmann ayant usé de coups défendus et horriblement douloureux. Nous reprendrons ça une autre fois avait hurlé La Gueule en se tenant le bas-ventre des deux mains…
Ce n’était pas un homme à oublier une promesse de ce genre. Après que les chants rituels partis des cases, des dortoirs, des cellules voisines de celle où le condamné à mort attendait son heure dernière eurent retentis en sourdine,selon l’usage, l’aube grise parut sur la place de l’exécution, garnie en son milieu de la machine aux deux montants symboliques.
La Gueule fumait une cigarette en attendant l’arrivée des officiels : le directeur, le commandant, les gradés de la surveillance , les magistrats, l’aumônier.
Quand tout le monde fut réuni, avec les forçats à l’arrière plan, Krautmann extrait de sa cellule, montra un visage si pâle, si décomposé, qu’un frisson courût d’un bout à l’autre de l’assistance.
Condamnés, à genoux, chapeaux bas ! L’ordre bref a rompu le trouble. Les hommes obéissent, le silence règne, absolu, tandis que le greffier s’arrête devant celui qui va mourir. Lecture brève, les gardiens poussent Fritz, La Gueule s’en empare aidé par deux « collègues ».
Le jour est encore tellement voilé par la brume que l’on ne se rend pas compte tout de suite de ce qui se passe au pied de la guillotine.
Il y a cependant de quoi alarmer les plus sceptiques. Le bourreau a renversé le condamné sur la planche, mais à l’inverse, c’est-à-dire sur le dos. Les aides, surpris, ont essayé de réagir. Ce pendant ils n’insistent pas. Fritz émet un son rauque d’angoisse et de terreur. Obéissant aux ordres brefs de La Gueule, les aides attachent le misérable dont la tête vient se placer dans l’échancrure, les yeux vers le ciel… non, vers le couperet menaçant ! Il se passe deux secondes…, trois…, cinq…, dix… On perçoit maintenant très bien de la place occupée par les spectateurs les râles horribles du misérable qui guette la chute de l’acier… suspendu au-dessus de ses prunelles exorbitées.
Bourreau ! crie le directeur hors de lui. La Gueule hausse les épaules, mais la main n’abandonne pas la manette, dans la crainte qu’un de ses aides n’agisse trop tôt à sa place.
C’est abominable ! Cet homme est fou !
Deux gendarmes sur ordre, se sont élancés. Ils ont dix pas à faire, Jugaret attendra d’être appréhendé pour produire le déclic, mettre un terme au martyre de son ancien adversaire.
À la suite de ça, La Gueule a tiré quatre ans de cellules, mais il a conservé sa fonction de bourreau, parce que personne ne voulait de l’emploi. Par la suite il a obtenu sa liberté et il est mort dans son lit…
Orientations bibliographiques :
- Les temps de la Révolution : www.herodote.net
- La guillotine sèche : Jean Claude MICHELOT – Fayard
- Police magazine : Jean CRETEUIL
Photographies exclusives de la guillotine du bagne de Saint-Laurent-du-Maroni: Pour consulter la série de photos réalisées par Yvan MARCOU, cliquer ICI
Pour plus d'informations sur l'Histoire de la guillotine et des guillotines, cliquez ICI
Le condamné, un certain Fritz Krautmann, sujet suisse, universellement détesté, s’était rendu coupable de meurtres dans des conditions effarantes.
Un matin, Krautmann refuse le travail sur la route de Diahot. On venait de commencer d’appliquer les nouvelles prescriptions du gouverneur. Défricher la brousse, organiser des terrains à l’usage des « paysans de la transportation », leur donner des semences, des outils, cent cinquante francs pour attendre la récolte et trente mois de vivres avec des vêtements convenables. Il restait bien la maison. Mais M. Guillain avait décidé qu’elle serait construite par le bénéficiaire…
Krautmann, en véritable brute qu’il était, ne pouvait croire à ces avantages. On l’avait emmené loin du camp avec les autres pour préparer le sol. Il estima ridicule de se baisser sur la terre ingrate et, après quelques journées d’efforts pour venir à bout de sa sourde colère, il jeta son outil. Deux gardiens accoururent, et on assiste au dialogue suivant :
Ça ne vas pas ?
J’en ai plein le dos.
Bon ! Reprend ta pioche.
Non.
Tu as tort. Ce n’est plus pour l’Administration que tu travailles. C’est pour toi.
De la blague.
Veux-tu qu’on t’amène au commandant, il te le dira.
Allons-y.
Il fallut attendre le soir. Le commandant résidait dans une ferme abandonnée à Fouvary. Trente kilomètres en pleine jungle.
Deux surveillants, dont l’un avait besoin de repos, quittèrent le groupe pour s’enfoncer avec la mauvaise tête dans la nuit. On resta sans nouvelles des trois hommes jusqu’au surlendemain. Et, lorsque la patrouille envoyée à leur découverte revient avec son rapport, elle annonça leur mort.
Les gardiens avaient été retrouvés affreusement déchiquetés à coups de couteau. Quant à Fritz, aucune trace de lui. Il n’irait certainement pas loin.
Il fut arrêté en effet, une semaine plus tard dans une petite vallée au moment ou il essayait de faire cuire la chair d’un oiseau déjà plus qu’à moitié pourrie. Le volatile aurait écœuré un vautour. Krautmann le regretta néanmoins lorsqu’il fut arraché pour prendre la route de Bourail.
Condamné à mort, il ne s’attendait certes pas à ce que son bourreau, La Gueule, allait lui réserver en fait de surprise au moment psychologique.
Les deux forçats, à la suite d’une rixe ancienne, s’étaient, six mois auparavant juré une haine farouche. La cause prétendue signale qu’il s’agissait d’un « jeune » disputé âprement à Jugaret par le suisse. Et la bataille entre les deux compétiteurs s’était par surcroît très mal terminée, Krautmann ayant usé de coups défendus et horriblement douloureux. Nous reprendrons ça une autre fois avait hurlé La Gueule en se tenant le bas-ventre des deux mains…
Ce n’était pas un homme à oublier une promesse de ce genre. Après que les chants rituels partis des cases, des dortoirs, des cellules voisines de celle où le condamné à mort attendait son heure dernière eurent retentis en sourdine,selon l’usage, l’aube grise parut sur la place de l’exécution, garnie en son milieu de la machine aux deux montants symboliques.
La Gueule fumait une cigarette en attendant l’arrivée des officiels : le directeur, le commandant, les gradés de la surveillance , les magistrats, l’aumônier.
Quand tout le monde fut réuni, avec les forçats à l’arrière plan, Krautmann extrait de sa cellule, montra un visage si pâle, si décomposé, qu’un frisson courût d’un bout à l’autre de l’assistance.
Condamnés, à genoux, chapeaux bas ! L’ordre bref a rompu le trouble. Les hommes obéissent, le silence règne, absolu, tandis que le greffier s’arrête devant celui qui va mourir. Lecture brève, les gardiens poussent Fritz, La Gueule s’en empare aidé par deux « collègues ».
Le jour est encore tellement voilé par la brume que l’on ne se rend pas compte tout de suite de ce qui se passe au pied de la guillotine.
Il y a cependant de quoi alarmer les plus sceptiques. Le bourreau a renversé le condamné sur la planche, mais à l’inverse, c’est-à-dire sur le dos. Les aides, surpris, ont essayé de réagir. Ce pendant ils n’insistent pas. Fritz émet un son rauque d’angoisse et de terreur. Obéissant aux ordres brefs de La Gueule, les aides attachent le misérable dont la tête vient se placer dans l’échancrure, les yeux vers le ciel… non, vers le couperet menaçant ! Il se passe deux secondes…, trois…, cinq…, dix… On perçoit maintenant très bien de la place occupée par les spectateurs les râles horribles du misérable qui guette la chute de l’acier… suspendu au-dessus de ses prunelles exorbitées.
Bourreau ! crie le directeur hors de lui. La Gueule hausse les épaules, mais la main n’abandonne pas la manette, dans la crainte qu’un de ses aides n’agisse trop tôt à sa place.
C’est abominable ! Cet homme est fou !
Deux gendarmes sur ordre, se sont élancés. Ils ont dix pas à faire, Jugaret attendra d’être appréhendé pour produire le déclic, mettre un terme au martyre de son ancien adversaire.
À la suite de ça, La Gueule a tiré quatre ans de cellules, mais il a conservé sa fonction de bourreau, parce que personne ne voulait de l’emploi. Par la suite il a obtenu sa liberté et il est mort dans son lit…
Orientations bibliographiques :
- Les temps de la Révolution : www.herodote.net
- La guillotine sèche : Jean Claude MICHELOT – Fayard
- Police magazine : Jean CRETEUIL
Photographies exclusives de la guillotine du bagne de Saint-Laurent-du-Maroni: Pour consulter la série de photos réalisées par Yvan MARCOU, cliquer ICI
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Lame de la guillotine N°5
Guillotine du Bagne de Saint-Laurent-du-Maroni.
La tradition orale colportait que les guillotines du bagne des Iles du Salut et de Saint-Laurent-du-Maroni auraient été emportées par des personnels de l’Armée du Salut qui avaient pris en charge le rapatriement en métropole des bagnards entre 1946 et 1953.
Ainsi la découverte de la guillotine du bagne de Saint-Laurent en juin 2009 met fin à cette rumeur, et surtout à celle qui laissait croire que cette dernière aurait été la guillotine de la prison civile de Cayenne, lieu ou elle était entreposé.
Maintenant, on comprend mieux que cette machine soit restée en Guyane puisque la fermeture du bagne ne garantissait pas la fin des condamnations à mort dans la colonie, d’où la logique que cette guillotine est pu appartenir à la prison civile de Cayenne qui était ou aurait été l’endroit logique d’une exécution capitale après 1946... Ainsi, il n’y aurait pas eu de guillotines “civiles” affectées à la Guyane, compte tenu de l'existence de celles du bagne... Mais rien ne nous indique qu’elles n’auraient pas fonctionné pour des exécutions “civiles”...
Les guillotines de la Réunion et de la Martinique ne sont retournées en France métropolitaine qu’en 1986 et 2001. Celle de la Martinique est exposée au Musée des prisons à Fontainebleau. Les guillotines de La Nouvelle-Calédonie, de Tahiti et de Saint-Pierre et Miquelon sont toujours sur leur territoire.
Le modèle de la guillotine de Saint-Laurent est un modèle dit “Berger” qui remplaça la guillotine du type révolutionnaire (avec échafaud) en 1871. (Décret “Crémieux” du 25 novembre 1870 qui élimine l’échafaud et les exécuteurs régionaux). Les deux premières machines du type ont été construites par Léon Berger, puis 11 machines par les ateliers Heurteloup (d'après François Foucart), puis une demi-douzaine de machines par divers autres ateliers. Les deux dernières probablement en 1930 (pour Saigon) et 1957 (pour l’Algérie – construite par l’arsenal de Vernon)... Soit un total de 18 à 20 machines de ce modèle, dont on a trace que de 13 à présent:
Les deux machines "Parisiennes" (utilisées jusqu'en 1977) sont actuellement entreposées au Musée des Civilisations d’Europe et de la Méditerranée à Marseille;
- Une de la Martinique entreposée au Musée des prisons à Fontainebleau;
- Une partiellement restaurée à Tahiti;
- Deux à Hanoi (Vietnam) - musée Hoa Lo et Musée de la Guerre;
- Une à Saigon (Vietnam) en très mauvais état;
- Une au musée de Bourail en Nouvelle-Calédonie;
- Une au musée de l”Arche à Saint-Pierre ( et Miquelon);
- Une à Stocklom (vendue à la Suède entre 1903 et 1906);
- Une à Saint-Laurent-du-Maroni;
- Une a probablement été détruite dans l’éruption du Mont Pelée en 1902;
- Une a été vendue à la Chine dans les années 1920.
Il reste à trouver entre autre celle des Iles du Salut qui aurait été transférée en 1927 vers une destination à définir, car il semblerait que toutes les exécutions du bagne auraient eu lieu à Saint-Laurent après cette date. Elle ne pourrait être donc qu’en Métropole ??? ou en Guyane ???
Le panier en osier déposé à Saint-Laurent et qui accueillait la dépouille du condamné est différent de celui qui se trouve sur la photo ci-jointe, ce qui semblerait prouver que les deux machines du bagne auraient été entreposées ensemble après 1927 et que les paniers auraient pu être interchangés...
Mon intuition tendrait à faire dire que la guillotine des Iles du Salut est toujours en Guyane. Mais où ???
Pour visionner une scène réalisée à Saint-Laurent-du-Maroni en 1939, cliquez ICI.
Ainsi la découverte de la guillotine du bagne de Saint-Laurent en juin 2009 met fin à cette rumeur, et surtout à celle qui laissait croire que cette dernière aurait été la guillotine de la prison civile de Cayenne, lieu ou elle était entreposé.
Maintenant, on comprend mieux que cette machine soit restée en Guyane puisque la fermeture du bagne ne garantissait pas la fin des condamnations à mort dans la colonie, d’où la logique que cette guillotine est pu appartenir à la prison civile de Cayenne qui était ou aurait été l’endroit logique d’une exécution capitale après 1946... Ainsi, il n’y aurait pas eu de guillotines “civiles” affectées à la Guyane, compte tenu de l'existence de celles du bagne... Mais rien ne nous indique qu’elles n’auraient pas fonctionné pour des exécutions “civiles”...
Les guillotines de la Réunion et de la Martinique ne sont retournées en France métropolitaine qu’en 1986 et 2001. Celle de la Martinique est exposée au Musée des prisons à Fontainebleau. Les guillotines de La Nouvelle-Calédonie, de Tahiti et de Saint-Pierre et Miquelon sont toujours sur leur territoire.
Le modèle de la guillotine de Saint-Laurent est un modèle dit “Berger” qui remplaça la guillotine du type révolutionnaire (avec échafaud) en 1871. (Décret “Crémieux” du 25 novembre 1870 qui élimine l’échafaud et les exécuteurs régionaux). Les deux premières machines du type ont été construites par Léon Berger, puis 11 machines par les ateliers Heurteloup (d'après François Foucart), puis une demi-douzaine de machines par divers autres ateliers. Les deux dernières probablement en 1930 (pour Saigon) et 1957 (pour l’Algérie – construite par l’arsenal de Vernon)... Soit un total de 18 à 20 machines de ce modèle, dont on a trace que de 13 à présent:
Les deux machines "Parisiennes" (utilisées jusqu'en 1977) sont actuellement entreposées au Musée des Civilisations d’Europe et de la Méditerranée à Marseille;
- Une de la Martinique entreposée au Musée des prisons à Fontainebleau;
- Une partiellement restaurée à Tahiti;
- Deux à Hanoi (Vietnam) - musée Hoa Lo et Musée de la Guerre;
- Une à Saigon (Vietnam) en très mauvais état;
- Une au musée de Bourail en Nouvelle-Calédonie;
- Une au musée de l”Arche à Saint-Pierre ( et Miquelon);
- Une à Stocklom (vendue à la Suède entre 1903 et 1906);
- Une à Saint-Laurent-du-Maroni;
- Une a probablement été détruite dans l’éruption du Mont Pelée en 1902;
- Une a été vendue à la Chine dans les années 1920.
Il reste à trouver entre autre celle des Iles du Salut qui aurait été transférée en 1927 vers une destination à définir, car il semblerait que toutes les exécutions du bagne auraient eu lieu à Saint-Laurent après cette date. Elle ne pourrait être donc qu’en Métropole ??? ou en Guyane ???
Le panier en osier déposé à Saint-Laurent et qui accueillait la dépouille du condamné est différent de celui qui se trouve sur la photo ci-jointe, ce qui semblerait prouver que les deux machines du bagne auraient été entreposées ensemble après 1927 et que les paniers auraient pu être interchangés...
Mon intuition tendrait à faire dire que la guillotine des Iles du Salut est toujours en Guyane. Mais où ???
Pour visionner une scène réalisée à Saint-Laurent-du-Maroni en 1939, cliquez ICI.
Compte tenu des informations recueillies en juillet 2009, cette guillotine serait celle du bagne des Iles du Salut (photo réalisée vers 1904).
Guillotine vidéo 1
Guillotine vidéo 2
Guillotine vidéo 3
Guillotine "Berger" - photo Yvan Marcou
Des traces de la guillotine dans le 11ème arrondissement de Paris
Rue de la Croix Faubin dans le 11ème, au niveau du passage piéton, 5 dalles encore visibles sont les rares vestiges d’une guillotine à Paris. Elle était placée devant l’ancienne prison de la Grande Roquette détruite à la fin du 19ème siècle. Les exécutions avaient lieu tard dans la nuit, face à la prison, et devant à chaque fois une foule de spectateurs.
Ces dalles permettaient tout simplement de caler la guillotine pour assurer son bon fonctionnement, la stabilité assurant une glisse parfaite de la lame jusqu’à la nuque du condamné. Rappelons qu’au 19ème siècle, l’échafaud est supprimé et les guillotines sont installées à même le sol.
Une trace de la présence d’une guillotine à Paris, que l’on vous conseille d’aller voir car c’est un témoignage de l’Histoire de Paris et de la bascule à Charlot.
Au-delà de la prison de la Grande Roquette, d’autres lieux à Paris accueillirent la guillotine: la place de la Concorde évidemment (appelée place de la Révolution au 18ème siècle), la place de la Grève (devant l’actuel Hôtel de Ville de Paris) ou bien encore l’actuelle place Saint Jacques.
La dernière exécution en France à la guillotine n’a pas eu lieu à Paris, mais à Marseille en 1977 à la prison des Baumettes.
Ci-après la liste (non exhaustive) des condamnations outre-mer.
Dont la dernière exécution à Saint-Laurent-du-Maroni:
Mohammed-ben-Tahar Mezrouh - Meurtres et incendies volontaires. Déjà condamné à mort à Orléansville le 10 juin 1915 pour avoir assassiné, pour la voler, Mme Jacquot, 67 ans, le 20 mai 1914 à Bourbaki. Grâcié le 14 août 1915.
Grâce rejetée le 18 mai 1931. Guillotiné.
Ces dalles permettaient tout simplement de caler la guillotine pour assurer son bon fonctionnement, la stabilité assurant une glisse parfaite de la lame jusqu’à la nuque du condamné. Rappelons qu’au 19ème siècle, l’échafaud est supprimé et les guillotines sont installées à même le sol.
Une trace de la présence d’une guillotine à Paris, que l’on vous conseille d’aller voir car c’est un témoignage de l’Histoire de Paris et de la bascule à Charlot.
Au-delà de la prison de la Grande Roquette, d’autres lieux à Paris accueillirent la guillotine: la place de la Concorde évidemment (appelée place de la Révolution au 18ème siècle), la place de la Grève (devant l’actuel Hôtel de Ville de Paris) ou bien encore l’actuelle place Saint Jacques.
La dernière exécution en France à la guillotine n’a pas eu lieu à Paris, mais à Marseille en 1977 à la prison des Baumettes.
Ci-après la liste (non exhaustive) des condamnations outre-mer.
Dont la dernière exécution à Saint-Laurent-du-Maroni:
Mohammed-ben-Tahar Mezrouh - Meurtres et incendies volontaires. Déjà condamné à mort à Orléansville le 10 juin 1915 pour avoir assassiné, pour la voler, Mme Jacquot, 67 ans, le 20 mai 1914 à Bourbaki. Grâcié le 14 août 1915.
Grâce rejetée le 18 mai 1931. Guillotiné.