Musée des plans-reliefs - Hôtel national des Invalides - Paris
Ils furent alors presque tous restaurés. Les campagnes de réalisation de plans-reliefs reprirent pendant la période révolutionnaire et sous Napoléon 1er. Elles ne s'achèveront qu'après la guerre de 1870 et l'abandon de la construction de fortifications bastionnées.
La collection comprend aujourd’hui 100 plans-reliefs au 1/600, des maquettes de système de fortifications et de cartes en relief étables pour répondre aux progrès de l'artillerie. Elle a été classée parmi les monuments historiques en 1927. Le musée a été créé en 1943.
La Manche
Le littoral atlantique
La maquette de la citadelle de Belle-Ile montre le site après les derniers travaux réalisés par Vauban, entre 1680 et 1705, pour compléter la défense du golfe du Morbihan et l’accès à Lorient.
La maquette des fortifications d'Aunis rappellent le réseau défensif installé dans les îles de Ré, d'Oléron et d'Aix et complété sous Louis XIV pour couvrir le port militaire de Rochefort, fondé par Colbert au fond de l'estuaire de la Charente.
En Aquitaine, la surveillance des c^tes était assurée par le port de Bayonnne, renforcé sans cesse jusqu'au XIXe siècle. Celui de Bordeaux était également protégé par la construction du Château-Trompette symbole du pouvoir royal victorieux de la Fronde, une barrière sur l'estuaire de la Gironde a été constitué par Blaye, fort Pâté et fort Médoc.
Les plans-reliefs du littoral atlantique sauf ceux de Bayonne et du fort de la Rade, ont été réalisés entre 1700 et 1705 au cours d'une même campagne et rendent compte de l'état de cette frontière maritime au début de la guerre de Succession d'Espagne, de 1701 à 1713.
Les Pyrénées
La Méditerranée
Des documents irremplaçables
Villefranche-de-Conflent, Perpignan ou Antibes, représentées aux XVIIe et XVIIIe siècles, ont conservé une partie de leurs enceintes médiévales à hautes tours.
Face à la puissance du boulet de fonte apparu vers 1480, les tours rondes ont été progressivement abandonnées au profit du bastion qui supprime les angles morts.
D'imposantes tours à canons sont construites dès la fin du XVe siècle, au Mont-Saint-Michel ou au château d'If, à Blaye, au XVIe siècle, les tours médiévales sont arasées et camouflées derrière des massifs de terre pour résister aux tirs adverses et accueillir des pièces d'artillerie. Ces recherches ont abouti à la conception de la fortification bastionnée (1), perfectionnée en France par Vauban au XVIIe siècle.
Par leur finesse d'exécution, les plans-reliefs sont aussi une source d'informations pour l'histoire de l'urbanisme et du paysage, avant les grandes transformations engendrées par la révolution industrielle. Leur vue aérienne révèle la nature du tissu urbain autant que l'équipement des campagnes aux XVIIIe et XIXe siècles (fermes, moulins, voies de communication, etc).
(1) Fortifications bastionnées: Système défensif composé de remparts - remblais de terre maintenus par parement - et de plan polygonal dont les parties en sailli sont appelées bastions.
Construction et restauration
Ces maquettes sont des puzzles de grande taille, composés de tables de bois dont la partie supérieure est sculptée et modelée pour restituer le relief, puis floquée de sable fin et de soie. les arbres sont constitués de chenilles de soie et de fil de fer entrelacés.
Les eaux sont peintes. Les bâtiments sont taillés dans de petits blocs de bois et habillés de papier gravés ou peints.
Les mêmes techniques étaient autrefois employées pour la restauration des maquettes. Aujourd'hui, les éléments d'origine sont conservés autant que possible et nettoyés au laser, et le nouveau musée garantit une meilleure conservation des maquettes par la mise en place d'une climatisation et limitation de l'éclairage.
Pour visionner les plans-reliefs exposés au musée, cliquez ICI
Sources: Centre des monuments nationaux -Musée des Plans-Reliefs - Hôtel national des Invalides -Paris.