EXPOSITION
Les oeuvres présentées couvrent une période allant de l’Impressionnisme au lendemain de la Première guerre, le parcours invitant le public à une lecture des différents courants des avant-gardes de la modernité.
L’accent est mis sur la qualité et la cohérence de la collection et s’attache à mettre en évidence la “mentalité” du collectionneur, la qualité du regard et la sûreté du goût d’Oscar Ghez.
Il s’agit tout d’abord de cerner une période chronologique de la collection en ne retenant que des oeuvres de la fin du 19e siècle au lendemain de la Première guerre mondiale, afin de mettre en évidence la pertinence des acquisitions qui, en dehors de l’abstraction, et pour des goûts personnels, n’ont laissé échapper aucun des grands courants avant-gardistes de cette époque.
Cette période est éclairée par les principaux chefs-d’oeuvre de la collection et, notamment, de Gustave Caillebotte, Le Pont de l’Europe et Le Père Magloire sur le chemin de Saint-Clair ; Edouard Manet, Portrait de Berthe Morisot à la voilette ; Théo Van Rysselbergue, Mme H. Van de Velde et ses trois filles ; Henry Van de Velde, La Faneuse ; Paul Sérusier, La Guirlande de roses ; Louis Valtat, Les Ecaillères d’huîtres ; Kees Van Dongen, Le vieux clown et Portrait de Kahnweiler ; Marc Chagall, En route (le juif errant) ; Chaïm Soutine, Le Veau écorché ; Moïse Kisling, Portrait de Jean Cocteau.
L’exposition rassemble soixante-quinze oeuvres, selon les sections suivantes : les Impressionnistes, les Néo-impressionnistes, les Nabis, Les Fauves, les Cubistes de la 2ème génération ainsi que des artistes aux oeuvres plus tardives.
Son itinéraire est jalonné de plusieurs cabinets consacrés chacun à un peintre ou à un ensemble d’artistes, jusque-là délaissés par le grand public, et à la notoriété desquels le collectionneur a largement contribué (Gustave Caillebotte, Louis Valtat, les peintres juifs de l’Ecole de Paris…).
Sont représentés dans l’exposition Jean-Frédéric BAZILLE, Emile BERNARD, Marie BLANCHARD, Gustave CAILLEBOTTE, Charles CAMOIN, Auguste CHABAUD, Marc CHAGALL, Jean-Baptiste COROT, Henri-Edmond CROSS, Maurice DENIS, Raoul DUFY, Henri FANTIN-LATOUR, Jean-Louis FORAIN, Tsuguharu FOUJITA, Armand GUILLAUMIN, Max JACOB, Michel KIKOÏNE, Moïse KISLING, Pinchus KREMEGNE, Michaïl LARIONOV, Maximilien LUCE, Emmanuel MANET-KATZ, Edouard MANET, Henri MANGUIN, Albert MARQUET, Henri MARTIN, Jean METZINGER, Jules PASCIN, Jean PUY, Auguste RENOIR, Paul SERUSIER, Chaïm SOUTINE, Léopold SURVAGE,Maurice UTRILLO, André UTTER, Suzanne VALADON, Félix VALLOTTON, Louis VALTAT, Henry VAN DE VELDE, Kees VAN DONGEN, Théo VAN RYSSELBERGHE.
Elle est également accompagnée d’un film, réalisé par le Musée de Lodève.
Organisée par le Musée de Lodève, l’exposition a reçu le soutien du Ministère de la Culture- Direction régionale des affairesdes affaires culturelles Languedoc-Roussillon et du Conseil Général de l’Hérault.
Contact: Martine Piget
Tel : 04 66 23 35 45
Email : mpiget@wanadoo.fr
Musée de Lodève. Square Georges Auric, 34700 Lodève
Ouvert tous les jours sauf le lundi, de 9h 30 à 12h et de 14h à 18h.
Tel : 04 67 88 86 10 - Fax : 04 67 44 48 33
www.lodeve.com
Tarif normal : 7 € , avec visite commentée 8 €
Tarif réduit (groupes au-dessus de 10 personnes ) : 5,5 €
Tarif Perles Vertes : 5,5 €
Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans et les chômeurs
Tarif par classe : 24 €
Gratuité pour les élèves de Lodève, du Caylar et leurs cantons.
OSCAR GHEZ
famille fuit à l’arrivée des Allemands et s’installe à New-York où il devient conseiller pour les affaires italiennes au Pentagone.
En 1945, c’est le retour à Lyon.
Le travail des deux frères est à la base du succès de leur entreprise. Amateur d’oeuvres d’art, il se passionne pour la peinture dans les années cinquante et démarre assidûment une collection à laquelle il se consacre bientôt totalement, après avoir cédé son entreprise. Il installe sa collection « dans une ancienne maison patricienne de Genève, transformée par ses soins en Musée » écrit-il. Le Musée du Petit Palais de Genève voit le jour en 1968.
« Aider à mieux faire apprécier certaines toiles ou certains peintres alors inconnus, mais de talent indiscutable » est un de ses principaux objectifs. En effet, en sus des chefs-d’oeuvre d’artistes à la célébrité consacrée, la collection rassemble également ceux de peintres qui, jusqu’à ces dernières années, « s’étaient trouvés injustement maintenus dans la pénombre », constate-t-il, leur procurant ainsi une chance
posthume de reconnaissance.
L’ensemble constitue un large panorama des mouvements d’avant-garde de la peinture moderne - ses goûts le portant plus particulièrement vers « une tradition figurative moderne », selon Georges Peillex- et illustre l’influence que certains des artistes ici rassemblés ont pu avoir sur l’évolution de l’art contemporain.
Depuis le début des années 60, les conséquences positives de cette mise en valeur ont pu se concrétiser grâce à de nombreuses expositions organisées à partir de la collection, dans les musées du monde entier.
« Mettre l’art au service de la paix » est la devise de ce collectionneur qui considère que « le langage universel des arts » peut être le support « d’une croisade pour le rapprochement des peuples ». La circulation des oeuvres qu’il a ainsi rassemblées y contribue.
Dans la collection du Petit Palais sont représentées les périodes de l’art moderne de 1880 à 1930.
« Chacun des artistes exposés au Petit Palais apporte une contribution à l’histoire de la peinture contemporaine, les uns par leur technique, les autres par leur sensibilité ou leur façon peut être naïve, mais personnelle, de s’exprimer en face de la nature ; tous ont été sincères et c’est avec leur coeur qu’ils ont décrit ce que leurs yeux ont pu voir », note-t-il.
Les pièces rassemblées au fil des ans dans cet ensemble, outre leur intérêt artistique, témoignent d’un choix original dû aux objectifs, aux goûts, à la personnalité particulière d’Oscar Ghez, à sa curiosité et son approche sensible.